
Comme prévu, Parcoursup est un fiasco. Le projet mégalomaniaque de classer toute une classe d’âge en notant les élèves jusqu’à 7 décimales n’est rien d’autre que la généralisation du tirage au sort qui était jusque là restreint à une infime minorité (moins d’1 % l’an dernier). Il y a tellement de critères qui entrent en compte qu’il s’agit là d’une gigantesque loterie. C’est de surcroît une entreprise délétère à 4 semaines du baccalauréat, puisque les élèves sont invité-e-s à prendre connaissance de leur rang de classement, qui ne fait qu’engendrer le découragement, la démobilisation, la perte de confiance en soi voire le décrochage.
Heureusement, le gouvernement a trouvé un critère infaillible : sélectionner sur la base du lycée d’origine. L’entreprise de tri social dénoncée par SUD éducation et l’interfédérale de l’éducation depuis des mois est indéniable : les élèves venant des voies professionnelle, technologique et/ou dont l’établissement d’origine est situé dans certains quartiers sont discriminé-e-s.
Ainsi, les remontées récoltées par SUD éducation via le formulaire mis à disposition des enseignant-e-s et lycéen-ne-s permet d’établir sur les 150 premières classes de terminale que :
61 % des élèves n’ont aucune réponse positive en filière technologique
65 % des élèves n’ont aucune réponse positive en filière professionnelle (...)
La loi ORE met en place la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur. SUD éducation réclame son abrogation et la création des places nécessaires pour l’accueil de toutes et tous les étudiant-e-s dans la filière de leur choix. Il faut un investissement de 3 milliards par an pendant 10 ans dans l’enseignement supérieur et la recherche ! (...)