Les investitures pour les élections législatives de juin prochain piétinent la loi sur la parité. Des candidates se rebellent. L’Observatoire de la parité reste discret.
Elles iront seules ! A Paris, l’UMP n’a accordé aucune investiture à des femmes dans des circonscriptions acquises à la droite. Alors certaines se présenteront contre les candidats investis, au risque de faire perdre leur camp… Avec au total 28 % de femmes parmi ses candidats aux législatives de juin, l’UMP fait à peine mieux qu’en 2007 (26 %, mais le parti comptait deux élues à Paris). Le PS, quand à lui, présente 50 % de femmes mais n’aura pas plus de 30 % d’élues, nombre de ces candidates étant sur des circonscriptions imprenables. Une nouvelle fois, l’esprit et la lettre de la loi sur la parité ne sont pas respectés.
Que fait l’Observatoire de la parité ? « Nous allons auditer les candidats à la présidentielle sur l’ensemble des questions de parité quand les investitures seront terminées », annonce Chantal Brunel, députée UMP et rapporteure de cette instance. Mais le mal sera déjà fait.. La rapporteure avait bien essayé de durcir la loi sur la parité en proposant d’imposer 50 % d’élues par formation politique et non 50 % de candidates, mais le sujet n’a jamais été mis à l’ordre du jour. (...)
d’autres institutions ont pris le problème à bras le corps, comme Le laboratoire de l’égalité qui n’a pas attendu la fin des investitures pour soumettre son « pacte pour l’égalité » aux candidats à la présidentielle et interpelle les partis.
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