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la dépêche
Pollution : Pékin suffoque, Xi Jinping veut "galvaniser" la COP21
Article mis en ligne le 2 décembre 2015
dernière modification le 30 novembre 2015

Pékin et les autres villes de la Chine du Nord suffoquaient lundi sous un épais brouillard polluant d’une densité record cette année, comme un rappel à l’urgence climatique pour l’ouverture de la conférence de Paris, que le président chinois Xi Jinping devrait "galvaniser" selon la presse officielle.

Avec des températures hivernales en-dessous ou autour de zéro, la capitale chinoise était noyée dans une brume blanchâtre imprégnée d’une forte odeur de charbon, et la densité de particules dangereuses y était supérieure de plus de 20 fois au niveau d’exposition recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

A 17H00 (09H00 GMT), la densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) atteignait 625 microgrammes par mètre cube d’air, selon les niveaux de référence mesurés par l’ambassade américaine à Pékin. Un peu au sud-est de Pékin, le pic atteignait 976. Le plafond maximum admis par l’OMS est de 25.

De par leur taille, ces particules pénètrent dans les poumons et sont à l’origine de centaines de milliers de décès prématurés en Chine chaque année.

Les niveaux atteints dans les villes de la province voisine du Hebei dépassaient également largement les 500, selon les chiffres officiels. (...)

’Airpocalypse’

"On peut à peine voir les gens devant nous", se plaignait un habitant sur Sina Weibo, l’équivalent chinois de Twitter. "On dirait même que le nuage de pollution est descendu dans la station du métro".

Sur fond d’"airpocalypse", la presse chinoise annonçait en Une lundi l’arrivée du président Xi Jinping à Paris, où, selon le China Daily, il allait "galvaniser" la conférence sur le climat afin que la COP21 parvienne à "un accord historique, équilibré et juste" sur les émissions de carbone après 2020.

Principal émetteur de gaz à effet de serre, premier producteur et consommateur mondial de charbon, la Chine devrait jouer un rôle-clé dans les négociations. (...)

Les experts chinois auraient aussi relevé que la montée des eaux sur la côte orientale du pays était plus rapide que dans le reste du monde et pourrait atteindre 40 à 60 cm d’ici la fin du siècle, selon le New York Times.

Ces régions le long de l’océan Pacifique, dont Shanghai —les plus peuplées et les plus développées de Chine— devraient être "les plus affectées" et "certaines villes pourraient même devoir affronter des catastrophes majeures difficiles à prédire", de même source. (...)