
Dans un reportage intitulé « La Bretagne, pays de cocagne », publié le 6 septembre 2011, Pierre-Henri Allain, correspondant de Libération dans l’Ouest, soulignait un fait majeur, qui pourrait représenter le plus ferme espoir de voir enfin s’interrompre le cauchemar des pollutions d’origine agricole qui défigurent la Bretagne depuis des décennies : le regain démographique considérable des campagnes qui bénéficie à tous les territoires ruraux, et pourrait conduire la Bretagne à passer de 3,1 millions d’habitants à 3,9 millions à l’horizon 2040...
Si cette hypothèse de véritable explosion démographique se confirme, les termes du débat vont s’en trouver considérablement modifiés, puisque les représentants de la profession agricole devront nécessairement négocier avec ces « nouveaux arrivants », qui vont aussi peser d’un poids décisif sur les arbitrages politiques à venir, de plus en plus contraints par les aspirations de ces « nouveaux ruraux »…
La question du modèle agricole breton va donc s’en trouver radicalement modifiée. Comment concilier la présence de 3 millions de bovins, 17 à 18 millions de porcs et plus de deux cent millions de volaille, dont on sait par exemple qu’ils sont clairement à l’origine de la prolifération des algues vertes, avec ce souci de vivre dans un environnement préservé, qui est l’un des facteurs clés de cette explosion démographique ? (...) Wikio