
La transition de la France vers un mix énergétique post-nucléaire doit se faire avec les citoyens et en concertation avec nos partenaires européens. Et s’inscrire comme un enjeu fort des présidentielles de 2012.
La situation française est atypique sur le paysage énergétique, mais très proche de celle du Japon : avec une dépendance de près de 75% du mix électrique au nucléaire, ce qui correspond à 18% environ du mix énergétique global, la France est le pays au monde qui présente la plus faible diversité des sources d’approvisionnement. Le Japon est second sur cette liste.(...)
En France, le parc électro-nucléaire vieillit, la maintenance opérationnelle des centrales nécessite de lourds investissements sur les prochaines années et le réseau électrique doit également être l’objet d’une modernisation massive et non encore budgétée... Les besoins d’investissement à court terme dans le domaine électrique sont importants, et ils ne peuvent être faits qu’en cohérence avec le schéma énergétique prospectif à moyen terme.
Est-ce aux techniciens de décider de la politique d’investissement électrique, alors que l’argent public est investi et que les risques seront supportés par les citoyens français, et peut-être aussi leurs voisins européens ? Nous pensons que non : notre avenir énergétique doit résulter d’un débat démocratique commun et transparent, qui intègrera à la fois la notion de risque et la gestion du cycle de vie des équipements et combustibles pour toutes les formes de production. (...)
Ce débat doit nous permettre d’ébaucher les axes fondateurs d’une nouvelle politique énergétique au service du citoyen-consommateur, respectueuse de la planète et qui gère sur les prochaines années la transition avec l’existant. Nous vous proposons d’en ébaucher ici les contours.
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L’émergence des renouvelables a beaucoup souffert en France des signaux législatifs récents, et des approximations législatives concernant l’éolien et la photovoltaïque, mais les innovations récentes permettent une baisse importante des coûts d’exploitation sur les années 2011-2015. Leur caractère intermittent peut être facilement compensé par une diversité des installations et un maillage dense, de même que l’utilisation de technologies de stockage temporel comme le pompage-turbinage (couplé ou non à l’hydroélectrique et à des pompes à chaleur).(...)
l’efficacité énergétique, nécessaire à une réduction rapide de la consommation d’électricité, nécessite des investissements immédiats mais généralement amortis entre 3 et 5 ans. Une source d’économie toujours utile en période de crise, et accessible à la fois aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités.(...)
Nous ne ferons pas l’économie d’un débat à large échelle, démocratique et argumenté, et d’une réponse en urgence à des questions très concrètes sur la sûreté des installations nucléaires et du schéma électrique. En 2012, le prochain président de la République devra prendre sur les premières semaines de sa mandature des décisions essentielles de politique énergétique. Cela ne pourra être ni sans, ni contre l’intérêt citoyen.(...)
Pour poursuivre le débat, rendez-vous sur notre-energie.org, une initiative citoyenne lancée par Terra eco
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