
Les dirigeants de l’Olympique lyonnais rêvent d’un grand stade pour l’Euro 2016. Un chantier pharaonique qui implique l’expropriation d’une trentaine d’agriculteurs, et près de 400 millions d’euros de dépenses publiques, selon les opposants au projet. Malgré les suspicions d’entente illicite et autres spéculations immobilières douteuses, le géant du BTP Vinci est sur les rangs pour lancer le chantier. Associations locales et paysans multiplient recours juridiques, actions non-violentes et occupation des terres. Enquête au pays du foot-business.
(...) Près de 4 000 habitants de Décines-Charpieu – soit 20 % des électeurs – ont demandé en janvier un « référendum » sur l’implantation du stade dans la commune [8]. Le maire se voit obligé d’inscrire le sujet à l’ordre du jour du conseil municipal, le 9 février. Mais refuse finalement d’ouvrir la consultation.
Du côté du PS national, c’est le silence radio, malgré les différents courriers de relance des associations locales. Les sections locales PS de Bordeaux et de Nice sont pourtant vent debout contre les projets de stade portés par les maires UMP de ces deux villes. (...)
« Le stade, c’est une lutte locale mais qui s’inscrit dans une lutte internationale, explique Sophie. Et le lien de toutes ces luttes, c’est la terre. » Un week-end est prévu les 30 juin et 1er juillet pour créer des passerelles avec d’autres combats [9]. Cette mobilisation sera suivie par un forum européen contre les grands projets inutiles, à Notre-Dame-des-Landes, du 7 au 11 juillet.
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