
Mesdames, Messieurs qui dirigez ce pays,
Vous le savez, depuis des semaines, voire des mois pour certaines, des familles Roms vivent dans les rues ou les squats de notre capitale. Des hommes, des femmes (dont certaines enceintes), des enfants et des bébés forcés de vivre qui dans un squat insalubre, qui dans nos rues, sans qu’aucune solution digne ne leur soit proposée.
Venues de pays condamnés par l’Europe - qui leur a par ailleurs versé, en vain, des milliards d’euros (voir Le Soir du 24 septembre 2011) pour qu’ils mènent des politiques d’intégration – ces familles fuient des persécutions dont il est inutile de vous faire une fois de plus le chapitre.
Les (rares) réponses obtenues jusqu’ici aux nombreuses interpellations qui vous sont parvenues via des associations, des individus et certains médias ne nous satisfont pas, même si nous sommes impatients de voir vos déclarations d’intention concernant une politique globale à mener d’urgence, tant dans les pays d’origine des Roms que dans le nôtre, mises en application.
Cette politique globale, ces problèmes de compétences que vous nous invoquez, ces problèmes communautaires que vous nous opposez ne justifient en rien l’indignité de la situation que subissent les Roms dans notre capitale, hic et nunc.
Rien ne justifie que des gens soient ainsi privés d’un toit, de nourriture, de sanitaires. Rien ne justifie qu’on les oblige à manger ce que les citoyens leur apportent à même le sol. Rien ne justifie qu’on leur interdise même de planter une tente pour s’abriter.
Nous exigeons que notre Etat de droit prenne ses responsabilités. Nous exigeons qu’il respecte ses propres lois (et notamment son devoir d’assistance à personnes en danger) et les lois souveraines auxquelles il est si fier d’adhérer : les Droits de l’Homme et ceux de l’Enfant. Et cela quelle que soit la durée du séjour de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants chez nous.
Nous exigeons un toit pour ces gens. Nous exigeons de la décence. Maintenant
(...) Wikio