
L’ONG dénonce notamment les conditions d’expulsions de campements roms et la situation "désastreuse" pour les demandeurs d’asile
Des expulsions de campements roms réalisées dans des conditions "épouvantables", une situation "désastreuse" pour les demandeurs d’asile : la France se fait épingler dans un rapport d’Amnesty international publié ce mercredi. En 2014, "rien n’a évolué, au contraire, on pourrait parler pratiquement de régression", a commenté Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty France.
Au sujet des Roms, la circulaire du 26 août 2012, qui obligeait les autorités à accompagner les démantèlements, en réalisant un diagnostic des populations et en leur proposant des solutions de relogement, "est de moins en moins appliquée" regrette Geneviève Garrigos.
Violation des droits humains
"Environ 20% des expulsions sont faites après des arrêtés municipaux de péril, qui deviennent un moyen de contourner les décisions de justice", explique Julie Heslouin, chargée de campagne discrimination.
"Le gouvernement peine à revoir sa politique"
Près de 13.500 Roms ont été expulsés de leurs campements en 2014, contre 19.380 en 2013 selon les chiffres de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’European Roma Rights Center (ERRC). Cette baisse constitue une "petite avancée" mais "ce qui reste très préoccupant c’est que malgré le consensus des ONG et des instances comme le Défenseur des droits qui dénoncent les violations des droits humains, le gouvernement peine à revoir sa politique", commente Julie Heslouin.
La situation des demandeurs d’asile est, elle, "toujours désastreuse", avec un "nombre insuffisant de places d’hébergement" et des "délais excessivement longs", décrit Jean-François Dubost, chargé du programme Personnes déracinées.
La France s’était engagée à accueillir 500 réfugiés syriens en 2014 - contre 30.000 pour l’Allemagne - et "on n’a même pas atteint les 500 (...)