
(...) Devant la réalité de la construction européenne, il n’y a pas d’autre solution que d’avancer avec un modèle politique et culturel alternatif et global en engageant au sein de la zone euro (et non en dehors) une ligne gauche de gauche opposée aux néolibéraux de droite comme de gauche.
Cette stratégie doit être multiforme et, notamment, pratiquer des formes de désobéissance : d’une part menacer de refuser de voter des décisions qui demandent l’unanimité des Etats et d’autre part faire adopter par le parlement national une loi organique (ou une modification de la Constitution) qui déclare les décisions nationales supérieures dans la hiérarchie des normes aux décisions de l’Union européenne. Cela permettrait permettrait que l’Etat puisse donner des directives à sa banque centrale, par exemple de financer la bonne dette de son Etat à un taux inférieur à 1 % au lieu de financer les banques privées à but lucratif pour les actionnaires. (...)
Syriza (...) cette force politique de la gauche de gauche non seulement à une ligne anticapitaliste intransigeante contre les politiques d’austérité, mais compte en plus rompre avec la dépossession des citoyens et des salariés que le modèle politique néolibéral a organisé. Il faut bien sûr comprendre que le capitalisme n’est pas seulement lié à l’exploitation salariale mais aussi aux formes de domination qui organisent la dépossession des citoyens et des salariés par la privatisation, le recul des droits sociaux, la marchandisation de la nature, la fiscalité antiredistributive et les « cadeaux » qui l’accompagnent, la prolétarisation de masse, l’absence de liaison avec les mouvements laïques, féministes, antiracistes, etc. C’est parce qu’il faut articuler la lutte contre l’exploitation mais aussi contre les phénomènes de domination et de dépossession que le modèle politique de la république sociale est crédible.
(...)
Laissons la presse people et les “bobos” des couches moyennes supérieures déclarer qu’ils vont s’attaquer aux conséquences. Nous, nous appelons à agir sur les causes de la triple crise et de la poussée d’extrême droite. C’est facile, ce sont les mêmes !
Vive Syriza, vive la révolution citoyenne et républicaine, pour l’alliance des couches populaires et des couches moyennes intermédiaires !