Même si des recensements précis n’existent pas, il y a de plus en plus de ressortissants subsahariens en Tunisie. Restauration, bâtiment ou encore secteur informel, ils font désormais partie de la réalité du pays. Certains d’entre eux ont fait le choix d’apprendre l’arabe.
(...) "Au début, on a commencé avec l’arabe tunisien, ça leur a permis de commencer à se débrouiller pour les choses de base comme demander les prix ou se faire des amis. Le b.a.-ba pour s’intégrer. Et maintenant, on commence l’arabe littéraire", dit Aïda El Kefi. « "Leur donner des cours m’apporte quelque chose à moi aussi. Une ouverture. Je découvre des choses sur ces communautés", poursuit la professeure. (...)
Plus qu’un simple cours de langue
Pour ces ressortissants subsahariens, souvent en situation irrégulière en Tunisie et vivant de petits boulots, ce moment est bien plus qu’un simple cours de langue. C’est aussi un pont qui se tisse progressivement avec les Tunisiens. (...)
Une initiative pilote qui espère faire des émules. À terme, les instigateurs de cet atelier espèrent aussi mettre en place des cours d’arabe pour les enfants subsahariens afin de faciliter leur scolarisation dans les établissements tunisiens.