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Les mutins de Pangée
Un point sur la situation de Julian Assange
#Assange #libertedelapresse
Article mis en ligne le 5 décembre 2022

Stella (Moris) Assange, l’épouse de Julian, nous a fait l’honneur d’un échange avec le public à la 7ème Rencontre annuelle des lanceurs d’alerte à La plaine-Saint-Denis. Un an après la première projection d’Hacking Justice dans la même salle. L’intervention de Stella Assange fut à la fois un moment très émouvant mais aussi très stimulant. Quand on constate le courage extraordinaire de cette famille face à la puissance d’un adversaire qui n’est autre que les États-Unis d’Amérique et ses valets, on prend une grande leçon d’humilité. Stella nous a rappelé la situation et son énergie stimulante nous a laissé entrevoir, malgré tout, une lueur d’espoir… Si le mouvement de solidarité continue à s’amplifier comme il l’a démontré le 8 octobre, lors de la chaîne humaine à Londres autour de Westminster.

Résumé de la situation :

  Julian Assange peut être extradé à tout moment aux États-Unis où on lui promet jusqu’à 175 ans d’emprisonnement alors qu’il est enfermé dans une prison de haute sécurité à Londres après sept années coincé dans une ambassade, douze ans de privation de liberté au total, sans aucune autre raison que l’acharnement des États-Unis qui n’ont pas apprécié les révélations (non démenties) de WikiLeaks relatifs aux crimes de guerres qu’ils ont commis en Irak et en Afghanistan ;

  il a été prouvé que sous le mandat de Trump, le directeur de la CIA, Mike Pompeo, a planifié l’assassinat d’Assange alors qu’il était réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres ;

  dès son élection, le président Biden a repris le flambeau laissé par la bande à Trump pour avoir la peau d’Assange ;

  la liberté de la presse serait anéantie par le précédent que constituerait cette extradition du journaliste le plus primé du XXIe siècle, car plus aucun journaliste dans le monde ne serait désormais à l’abri d’être persécuté ouvertement s’il donne une information contraire à la volonté de Washington, il s’agit de la plus importante atteinte à la liberté d’informer dans le camp occidental de l’histoire contemporaine ;

  les avocats d’Assange ont déposé un appel auprès de la Haute Cour du Royaume-Uni contre son extradition signée par l’ex-ministre de l’Intérieur Priti Patel en juin ;

  l’espoir de sauver Assange perdure, à condition que le mouvement de solidarité continue à grandir comme on l’a vu lors de la chaîne humaine qui a encerclé Westminster à Londres le 8 octobre dernier : près de 5000 personnes, une démonstration physique incontestable… sauf aux yeux des colporteurs de fake news de l’AFP et de Reuters quand il s’agit d’Assange. Ces derniers crachent ainsi sur la mémoire de leurs collègues… car on se souvient que l’affaire Assange a vraiment démarré lorsque WikiLeaks a publié les révélations de Manning à propos du meurtre de deux journalistes de l’agence Reuters en Irak par l’US Army (cf la vidéo Collateral murder, raid du 12 juillet 2007).

Mise à jour 4/12/22 :

22 novembre. Le président colombien, Gustavo Petro, se déclare en faveur de la libération d’Assange. Sur Twitter, il revendique « soutenir la lutte mondiale pour la liberté du journaliste Julian Assange ».

28 novembre. Parution d’une tribune en soutien signée par les directions de la rédaction de : The New York Times, The Guardian, Le Monde, Der Spiegel, El Pais à l’occasion des 12 ans de la publication du Cablegate. 
Il reste cependant quelques contre-vérités à "débunker" (lire l’article ici)

20 novembre. Le premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé devant le Parlement qu’il avait personnellement demandé aux responsables américains de mettre fin aux poursuites judiciaires contre Assange, ressortissant australien. « Il y a quelque temps, j’ai fait valoir mon point de vue selon lequel trop, c’est trop. Il est temps que cette affaire soit menée à son terme », a-t’il affirmé.

2 décembre. Julian Assange saisit la Cour européenne des droits de l’homme pour contester son extradition vers les Etats-Unis. (...)