
La CAF du Bas-Rhin fait partie des caisses d’allocations avec les plus longs délais de traitement en France. De nombreux employés se disent en souffrance et demandent des embauches pour être en capacité de tenir leurs objectifs
Francis Brisbois, directeur de la Caisse d’allocations familiales du Bas-Rhin (CAF 67), est direct : « Sur les 101 caisses de France, 15 sont particulièrement en retard. Nous en faisons partie. C’est lié à un manque d’effectif. » Début novembre, sur son site, la CAF 67 écrit qu’elle « traite les demandes arrivées entre le 4 et le 11 juillet », soit quatre mois plus tôt. Cette phrase concerne les dossiers les plus anciens qui ne sont pas encore analysés. « Il s’agit de 7% des demandes, précise Francis Brisbois, en moyenne on en est à un mois de délai. » Selon leur convention d’objectifs et de gestion, les CAF sont pourtant censées examiner les dossiers en trois semaines.
« Environ 800 dossiers sont concernés par un très gros retard qui va au-delà de quatre mois », complète Laurence Vix, déléguée syndicale de Force ouvrière (FO). « Nous sommes constamment sous tension, à régler les situations le plus vite possible tout en priorisant les cas urgents, pour verser les allocations les plus indispensables en premier », explique Arnaud Kapfer, délégué syndical à la CAF 67 pour la CFDT. Il évoque les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) et de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), dont les cas sont réglés « en trois semaines car ces aides sont leur seule ressource ». (...)