
Dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, l’armée israélienne a restitué les dépouilles de 15 Palestiniens, samedi, après avoir identifié la dépouille d’un otage retenu à Gaza remise la veille. La Défense civile dans la bande de Gaza a également annoncé que neuf civils Palestiniens ont été tués dans un bus par l’armée israélienne vendredi. Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires de l’ONU, s’est rendu samedi à Gaza-ville.
(...) Au total, 135 corps ont été rapatriés depuis lundi dans la bande de Gaza. De leur côté, les autorités israéliennes ont annoncé avoir identifié la dépouille d’un otage retenu à Gaza remis la veille.
Dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas négocié sous l’égide du président américain Donald Trump, il est prévu que pour chaque dépouille d’otage israélien restituée, Israël remettra les dépouilles de 15 Gazaouis décédés. Depuis son entrée en vigueur, le 10 octobre, le Hamas a remis les corps de dix otages sur les 28 qu’il retenait : neuf Israéliens et un étudiant népalais. (...)
Le ministère de la Santé à Gaza assure que certains des corps de rendus en échange par Israël portent des traces "d’abus, de coups, de menottes [...]". Il avait déjà fait des accusations similaires depuis qu’ont débuté mardi les premiers rapatriements de dépouilles de Palestiniens.
L’armée israélienne, quant à elle, a affirmé à l’AFP vendredi qu’il s’agit d’"allégations sans fondement" au service de "la propagande du Hamas". "Tous les corps restitués jusqu’à présent sont ceux de combattants de la bande de Gaza", a affirmé l’armée.
Amnesty International
Pétition Génocide à Gaza : la France doit mettre fin à l’impunité d’Israël
La Défense civile dans la bande de Gaza, opérant sous l’autorité du Hamas, a affirmé samedi avoir récupéré les dépouilles de neuf Palestiniens tués selon elle la veille dans des tirs israéliens visant un bus. (...)
Selon Mahmoud Bassal, les victimes, parmi lesquelles des enfants, étaient toutes des membres de la famille Chaabane, tués alors qu’ils "cherchaient à vérifier [l’état de] leur maison" après les bombardements israéliens durant la guerre (...)
Un acte confirmé par l’armée israélienne. Cette dernière a indiqué dans un communiqué avoir "identifié" un véhicule "suspect en train de franchir la ligne jaune", en référence à la ligne de repli des forces israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza convenue dans le cadre du cessez-le-feu.
Après des tirs de semonce, les soldats ont "ouvert le feu pour éliminer la menace" et ce "conformément à l’accord" de cessez-le-feu, toujours selon le communiqué de l’armée israélienne.
Depuis le 10 octobre, des centaines de milliers de Palestiniens sont retournés dans le nord de Gaza à la recherche de leurs maisons. Plusieurs Gazaouis ont confié à l’AFP être incapables de localiser leurs maisons – ou même des repères familiers – dans des quartiers désormais enfouis sous les décombres de bâtiments détruits par les bombardements israéliens.
Un premier haut responsable de l’ONU à se rendre dans la bande de Gaza
Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, s’est rendu, samedi 18 octobre, dans la ville de Gaza pour y constater la tâche monumentale qui attend les organisations d’aide internationales pour y fournir les services de base et la nourriture.
Premier haut responsable de l’ONU à se rendre dans la bande de Gaza depuis la fin des hostilités, Tom Fletcher est arrivé dans la ville éponyme à bord d’un convoi de jeeps blanches, au milieu des décombres de maisons détruites.
"J’étais ici il y a sept ou huit mois. La plupart de ces bâtiments étaient encore debout. Mais là, c’est absolument épouvantable de voir une vaste partie de la ville devenue un paysage de désolation", a-t-il dit à l’AFP dans le quartier de Cheikh Radouane, où il a inspecté une station d’épuration des eaux usées. (...)
L’armée israélienne continue d’assiéger la bande de Gaza et contrôle tous ses accès. L’accord de cessez-le-feu basé sur le plan de Donald Trump prévoit l’entrée de davantage d’aides humanitaires essentielles pour la population civile qui manque de tout.
"Nous avons maintenant un plan massif de 60 jours pour intensifier l’approvisionnement alimentaire, distribuer un million de repas par jour, commencer à reconstruire le secteur de la santé, installer des tentes pour l’hiver, remettre des centaines de milliers d’enfants à l’école", a dit Tom Fletcher.
Cependant, alors que le poste-frontière de Rafah, entre Gaza et l’Égypte, devait rouvrir ce dimanche, le bureau du Premier ministre israélien a annoncé, samedi, qu’il restera fermé "jusqu’à nouvel ordre". "Sa réouverture sera envisagée en fonction de la manière dont le Hamas s’acquittera de ses obligations en matière de restitution des otages et des corps des défunts, et de mise en œuvre du cadre convenu", indique le texte.
De son côté, le Hamas a affirmé que la fermeture du passage de Rafah, retarderait la remise des dépouilles d’otages. "La fermeture prolongée du point de passage de Rafah (...) bloque l’entrée des équipements spécialisés nécessaires pour localiser les personnes disparues sous les décombres (...)" et "entraînera des retards importants dans la récupération et la remise des dépouilles", a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.