
La Cour d’appel qui doit statuer sur une demande de libération conditionnelle expulsion a repoussé sa décision au 20 février
Le 25 octobre dernier, un détenu du centre pénitentiaire de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, a tristement fêté ses quarante années d’incarcération. Son nom : Georges Ibrahim Abdallah. Nationalité : libanaise. Âge : 73 ans. Il a été arrêté en 1984 et condamné à la réclusion à perpétuité pour complicité dans l’assassinat d’un diplomate américain, et d’un autre israélien, sur le sol français. Libérable depuis plus de vingt ans, toutes ses demandes de libération conditionnelle ont été rejetées, faisant de lui, selon son comité de soutien, le plus vieux prisonnier politique de France.
En ouvrant le dossier Abdallah, c’est à un sac de nœuds solidement emmêlés qu’on s’attaque. Un enchevêtrement d’intoxications, d’intérêts cachés et de pressions internationales qu’il faut patiemment détricoter pour comprendre la condamnation et la détention record de ce militant. Terroriste pour les uns, résistant et combattant arabe pour les autres, Georges Ibrahim Abdallah est, de toute façon, victime d’intérêts qui le dépassent, depuis quatre décennies.
Un récit documentaire de Romain Weber
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