Le projet de forage de 8 nouveaux puits sur le Bassin d’Arcachon ne serait plus envisageable. L’Etat s’est positionné ce 22 mai contre le projet de la société Vermilion. Des consultations sont en cours avant la décision finale, mais les militants écologistes se réjouissent que leurs mobilisations aient porté ses fruits. Vermilion se dit "surprise et déçue".

Une position qui intervient alors que la polémique sur les forages demandés par la société canadienne dure depuis près de trois ans. La demande d’autorisation d’ouverture de travaux miniers date de juillet 2022. La société pétrolière canadienne souhaite "forer, puis exploiter huit nouveaux puits d’hydrocarbures, complétant les 33 puits producteurs actuels de la concession de Cazaux".

Vermilion se dit "surprise et déçue"

La société Vermilion Rep, que nous avons sollicitéese dit via son service de communication, "très surprise et déçue" . La société rappelle que le projet avait obtenu "un avis favorable de la commissaire enquêtrice suite à l’enquête publique" et surtout que "Vermilion est autorisée à effectuer des travaux, y compris des forages, sur ses concessions, en vertu du code minier et de la loi « Hulot » jusqu’en 2040".

"Produire du pétrole en France, énergie essentielle à la transition, reste stratégique en termes de souveraineté et de déficit commercial, et représente une empreinte carbone nettement inférieure au pétrole importé", maintient-elle.

La société Vermilion conclut sa communication, dans l’attente d’une décision préfectorale définitive, par cette phrase qui laisse présager de potentielles suites judiciaires.

Une "victoire" pour les écologistes

De leur côté, les écologistes veulent y croire."C’est une victoire", se réjouit Vital Baude, conseiller régional écologiste de Nouvelle-Aquitaine. "A priori, c’est un refus. Mais je reste toujours vigilant. J’ai suffisamment l’habitude d’un certain nombre de revirements s’agissant de ce gouvernement et de la diversité qui la compose. Je me méfie de tout. Pour autant, c’est quand même une victoire".

Selon lui, cette démarche de refus ferait "suite à la réaction d’Agnès Pannier-Runacher qui, à titre personnel, s’était prononcée contre la dernière fois qu’elle est venue à Bordeaux". Contrairement à son prédécesseur, Christophe Béchu, la ministre déléguée à la Transition énergétique s’était dite défavorable au projet, le 6 février dernier à Arcachon.

Pour Vital Baude, la mobilisation des écologistes et des citoyens y est pour quelque chose. Une victoire collective. (...)