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« On a besoin d’un chiffre » : les pays en développement s’impatientent à la COP29
#COP29
Article mis en ligne le 22 novembre 2024
dernière modification le 21 novembre 2024

À deux jours de la fin de la conférence sur le climat de l’ONU, les délégués de pays africains et en développement demandent aux États riches de mettre un chiffre sur la table pour leur aide financière, mais les Européens ne sont pas prêts à abattre leurs cartes. (...)

Les pays en développement s’impatientent, par la voix du président du groupe G77 + Chine, regroupant plus de 130 pays.

« C’est le silence radio de la part des pays développés, il n’y a aucun plan détaillé ni engagement », a dénoncé Adonia Ayebare, le président du groupe. « On a besoin d’un chiffre ».

Le diplomate ougandais réclame un texte partant des 1300 milliards de dollars de besoin annuel des pays en développement, charge ensuite aux États de négocier comment le financer exactement.

« C’est maintenant que la partie la plus dure commence », a admis mercredi le coordinateur azerbaïdjanais des négociations, Ialtchine Rafiev.

Les points de blocages restent très nombreux car le texte final doit équilibrer de multiples sujets : la finance mais aussi comment accélérer dans la réduction des gaz à effet de serre.

« La pente est raide », a concédé le négociateur de l’Union européenne, Wopke Hoesktra, aux traits tirés. « Mais on ne ménage pas nos efforts ».

Un négociateur chevronné s’attend déjà à un ultime texte vendredi soir, à la toute dernière heure.

Le manque de progrès nourrit les frustrations des uns et des autres dans les couloirs surchauffés du stade de Bakou.

« Aucune avancée n’a pu être réalisée sur la plupart des sujets clés, et nous avons désormais des textes plus longs et plus complexes qui rendront les décisions encore plus difficiles », a déploré mercredi le représentant français, Kevin Magron. (...)

« Tous les pays en développement sont d’accord pour dire qu’il faut au minimum 600 milliards par an de fonds publics » de la part des pays riches, résume à Bakou Iskander Erzini Vernoit, de l’institut marocain IMAL.

Quant aux bruits de « couloirs » de 200 milliards, le négociateur en chef bolivien Diego Pacheco a simplement réagi : « C’est une blague ? » (...)

« Ce qui est préoccupant, c’est qu’en ce moment personne ne mette un chiffre sur la table », déplore auprès de l’AFP Susana Muhamad, la ministre colombienne de l’Environnement. « Il n’y a rien sur quoi négocier », s’impatiente-t-elle (...)