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Paris : l’association Les Midis du Mie met fin à ses activités auprès des jeunes migrants et dénonce un abandon des services de l’État
#migrants #solidarité
Article mis en ligne le 24 septembre 2023

Les Midis du Mie ont annoncé le 11 septembre dans un communiqué qu’ils ne reprendraient pas leurs activités de distributions de nourriture, interrompues depuis le début de l’été. L’association se dit dépassée par le nombre de jeunes sans hébergement à Paris et assure n’avoir reçu aucune aide de la ville et de la préfecture.

Pour les jeunes exilés sans hébergement vivant à Paris, c’était une institution. Depuis sept ans, l’association Les Midis du Mie distribuait des déjeuners quatre fois par semaine (du jeudi au dimanche) au jardin Palikao, dans le 20e arrondissement de Paris.

(...) On a suspendu les distributions début juillet en se disant ’on suspend et on voit ce qu’il se passe à la rentrée. Il y aura sans doute eu des mises à l’abri d’ici-là’".

Mais aucune mise à l’abri n’a eu lieu et la bénévole estime aujourd’hui à environ 1 000 le nombre de jeunes isolés sans hébergement à Paris et en banlieue qui auraient besoin de distributions de repas. Un nombre impossible à gérer pour une petite association. "On a été au-delà de toutes nos possibilités", souligne Agathe Nadimi. (...)

"Tout l’été, des assistantes sociales ou des centres sociaux mandatés par l’État ont continué à m’appeler pour me dire ’on vous envoie des jeunes au jardin Palikao’. Mais cet engrenage n’est pas le bon. On ne peut pas être la roue de secours d’associations mandatées par l’État ou des services de l’État", plaide-t-elle.

Pour tenter de faire face au nombre croissant de mineurs non-accompagnés sans hébergement, Agathe Nadimi affirme avoir frappé à de nombreuses portes sans jamais recevoir d’aide. (...)

Pour tenter de venir en aide à ces mineurs non-accompagnés en attente de recours, Les Midis du Mie indiquent vouloir rester actifs dans d’autres domaines que les distributions de repas. "On va reprendre notre partenariat avec le centre social de Belleville pour faire un vestiaire une fois par semaine. Et on va utiliser le peu de fonds qu’il nous reste pour faire des mises à l’abri d’urgence à l’hôtel", prévoit Agathe Nadimi.