Au lendemain de la présentation du plan de paix américain pour l’Ukraine, plusieurs acteurs internationaux dont des dirigeants européens et l’ONU ont réagi à cette proposition des États-Unis en 28 points. Tour d’horizon des différentes déclarations, alors que Donald Trump a fixé le 27 novembre comme date butoir pour la réponse de Kiev.
"L’Ukraine et ses alliés européens se bercent encore d’illusions et rêvent d’infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille", a poursuivi Vladimir Poutine, assurant que Moscou était prête, en cas de refus, à atteindre ses objectifs "par les armes, dans le cadre d’une lutte armée".
Les dirigeants européens préparent une "contre-proposition" avec l’Ukraine
Face à l’ultimatum américain, Volodymyr Zelensky a reçu vendredi le soutien renouvelé des Européens, tenus à l’écart. Les 27 et le Royaume-Uni tentaient de faire front commun face à ce nouveau camouflet diplomatique, refusant d’endosser la "capitulation" inscrite entre les lignes du plan, mais les réactions se sont succédé en ordre dispersé. (...)
Pour Ursula von der Leyen, "rien ne doit être décidé sur l’Ukraine sans l’Ukraine" (...)
"En ce qui concerne les prochaines étapes, les dirigeants européens se réuniront demain (samedi)" en marge du G20 en Afrique du Sud, puis en Angola, où se tiendra prochainement un sommet Union européenne-Union africaine, a commenté sur X Ursula von der Leyen.
Le président ukrainien s’est également entretenu vendredi avec le chef de l’Otan Mark Rutte. "Ils sont convenus de rester en contact étroit tandis que nous travaillons tous à mettre fin à l’effusion de sang et à la destruction", a indiqué un responsable de l’Alliance à l’AFP, sans donner davantage de détails. (...)
Toute "solution de paix" doit respecter l’"intégrité territoriale" de l’Ukraine, selon Antonio Guterres
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a prévenu vendredi que toute "solution de paix" pour l’Ukraine devrait respecter son "intégrité territoriale", à la veille d’une réunion du G20 à Johannesburg.
Interrogé lors d’une conférence de presse à Johannesburg, il a souligné que celui-ci "n’a jamais été présenté formellement par les États-Unis ou tout autre entité".
Mais un plan de paix devrait respecter la charte de l’Onu et la loi internationale, a-t-il ajouté. "Une solution de paix pour l’Ukraine en ligne avec ces principes respecterait aussi les résolutions de l’assemblée générale (de l’ONU) qui indique clairement que l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et en général autour du monde l’intégrité territoriale des Etats, doit être respectée", a-t-il insisté.