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Prisons : enfermer toujours plus ?
#prisons
Article mis en ligne le 25 avril 2024
dernière modification le 24 avril 2024

Les prisons sont la honte de la République. Cette phrase répétée depuis cinquante ans a fini par sonner creux. L’injonction à punir, à punir fermement, ne nourrit-elle pas cette spirale infernale ? Comment pourrait-on faire autrement, si on le voulait vraiment ? Débat dans « À l’air libre ».

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Lire aussi :

 Abolir les prisons, une « utopie réelle »

Dans « Brique par brique, mur par mur », trois chercheurs tentent la première histoire de l’abolitionnisme pénal, qui place la critique radicale de la prison, de la justice et de la police au cœur de ses analyses. Une tradition militante et politique riche. Y compris en Europe.

« Les« Les institutions pénales ne sont pas seulement inefficaces pour nous protéger et régler nos différends, elles sont en plus préjudiciables et néfastes. » Avec Brique par brique, mur par mur (Lux Éditeur), qui paraît en France le 17 mai, Gwenola Ricordeau, professeure associée en justice criminelle à l’université de l’État de Californie, Joël Charbit, chercheur associé au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, et Shaïn Morisse, doctorant au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, retracent l’archéologie et l’actualité de l’abolitionnisme pénal, qui défend l’abolition de la justice, de la police et de la prison.

À la faveur de la critique radicale de la prison et de l’incarcération de masse, ce mouvement intellectuel et militant a retrouvé aux États-Unis une vivacité récente. Mais dans le monde occidental, ses racines ont poussé en Europe, dans les années 1970. Souvent ignorée, quand elle n’est pas « calomniée », taxée d’utopique, la tradition de l’abolitionnisme pénal irrigue pourtant de nombreux mouvements de la gauche radicale globale. (...)